Hakima Belal, technicienne informatique dans l’aéronautique à Toulouse, est devenue marraine individuelle chez Capital Filles en 2023. Sa motivation ? Faire progresser l’idée que les filles ont leur place là où elles veulent être. La réussite de son binôme avec Louise, qui a décroché la formation de ses rêves avec l’aide d’Hakima, illustre parfaitement cette conviction.
Avant de se lancer dans l’informatique, Hakima a été journaliste. Originaire d’un milieu rural, elle s’est battue pour accomplir ce rêve. Son intérêt pour la technique en radio l’a orientée vers une reconversion dans l’informatique, un domaine qui continue de la passionner aujourd’hui. Pour ce faire, elle a suivi plusieurs formations, notamment en systèmes et réseaux où elle se souvient avoir été « la seule fille ». En participant à des ateliers sur l’intelligence artificielle organisés spécialement pour les filles, elle prend conscience de l’importance de féminiser la filière car « l’IA est pensée par des hommes pour des hommes », ce qui représente un vrai danger.
Grâce au mentorat, Hakima souhaite aussi transmettre l’idée qu’un parcours n’est pas linéaire, que » peu importe qui on est, d’où l’on vient, tout est possible, si l’on y croit et si l’on passe à l’action ».
Après son inscription en tant que marraine individuelle chez Capital Filles pour l’année 2023-2024, Hakima est mise en binôme avec Louise, une lycéenne en terminale « sérieuse et épatante » au lycée Joséphine Baker de Toulouse, qui aspire à devenir journaliste. Louise cherchait de l’aide pour naviguer dans le processus de Parcoursup et dans ses choix d’écoles. Le courant passe bien entre le binôme, qui communique régulièrement.
Le résultat est à la hauteur de leurs espérances : Louise a obtenu son bac avec mention et a été acceptée dans toutes les écoles qu’elle visait ! « Elle hésitait entre une grande école de journalisme de Lille et une autre école à Bordeaux, mais elle avait l’appréhension de partir loin de sa famille. » se souvient Hakima. Ce sera Bordeaux.
Pour Hakima, cette expérience de mentorat a été très enrichissante « sur plein de plans ». Le fait d’être en lien avec la jeunesse, notamment les filles de la génération Z, une génération mal perçue et qu’elle a trouvées « motivées et soucieuses de leur avenir » l’a marquée.
Et qu’en est-il de son expérience de marraine individuelle ? « Le mentorat est un engagement qui se gère tout à fait au quotidien en tant que salariée. La satisfaction que l’on en retire n’a pas de prix » affirme la marraine, prête à continuer à accompagner d’autres lycéennes dans l’avenir.