Notre plaidoyer
L’égalité
des chances
pour toutes
les filles
Porter la voix des filles des milieux populaires, c’est prolonger l’action de terrain de Capital Filles : notre plaidoyer vise à faire évoluer les politiques publiques, les pratiques éducatives et les représentations pour une véritable égalité des chances.
Les vents contraires soufflent fort : crispations autour des acquis des femmes, stéréotypes persistants, inégalités qui s’aggravent.
Dans ce contexte, l’inclusion des jeunes femmes issues des quartiers prioritaires de la ville et des territoires ruraux est un combat essentiel pour garantir l’égalité des chances.
Seuls 28 % des jeunes de milieux modestes accèdent à des études supérieures longues, contre 66 % des enfants de milieux plus favorisés*.
Dans les quartiers prioritaires de la ville, à peine 6,5 % des femmes sont cadres, contre 23 % dans les zones urbaines environnantes**.
Depuis des années, la proportion d’étudiantes dans les écoles d’ingénieurs stagne autour de 29%***.
Derrière ce constat, une réalité persistante : des choix d’orientation subis, dictés par les stéréotypes de genre, les inégalités sociales et les biais systémiques.
La société se prive de talents, de créativité et de ressources pour l’avenir.
Depuis plus de 13 ans, l’association Capital Filles agit pour briser les barrières – visibles et invisibles – qui freinent les ambitions des filles des milieux populaires. En créant des passerelles entre l’école, les institutions et le monde professionnel, dans les 25 académies hexagonales et à La Réunion, nous démontrons qu’un programme collaboratif, humain et concret peut retisser du lien social et changer la donne.
Les résultats sont là : 68 % de nos filleules obtiennent le bac avec mention ; 92 % de nos filleules poursuivent des études supérieures, dont 20 % en filière scientifique, 16 % en apprentissage et 6 % en classes préparatoires (Etude d’impact EY 2023-2024).
Nos actions – sensibilisation à l’impact des stéréotypes de genre et à la mixité des métiers au lycée, marrainage individuel par des professionnelles engagées, accompagnement sur mesure – rendent possible une orientation libre, choisie, éclairée, pour des jeunes femmes véritablement actrices de leur avenir.
Mais ce combat ne peut se gagner seul·es.
Nous appelons les pouvoirs publics, les entreprises et la société civile à agir concrètement pour donner toutes leurs chances aux jeunes femmes des milieux populaires et faire reconnaître l’orientation genrée et subie comme une inégalité à corriger.
Nous demandons :
– Aux pouvoirs publics : de soutenir et financer l’accompagnement à l’orientation inclusive dans tous les établissements.
– Aux entreprises : de s’engager dans le mentorat et de promouvoir l’accès des filles aux filières scientifiques et techniques.
– À la société civile : de relayer ce combat ou de devenir mentore.
Nous appelons à un monde plus juste, plus inclusif, où les talents de demain ne seront plus bridés par les normes d’hier.
Les filles des milieux populaires ont un potentiel immense. Les soutenir est un enjeu collectif.
*INSEE
**INSEE
***DEPP
