Le 10 juillet dernier, la salle Gaveau à Paris s’est illuminée pour célébrer nos 10 ans. Cette soirée mémorable (d’un avis objectif et unanime 😉) a réuni plus de 300 personnes, parmi lesquelles nos cher.es mentors, filleules, adhérent.es et partenaires venu.es des six coins de l’hexagone, administratrices et administrateurs, membres de l’équipe et intervenant.e.s engagé.e.s, toutes et tous uni.es par la volonté de créer un monde où le genre et l’origine ne sont plus des freins à la réussite.
On rembobine.
« Ensemble, la réussite n’a pas de limite »
Introduite par notre présidente Elizabeth Tchoungui, la première partie de la soirée a retracé les moments clés de l’association depuis sa création et la formation de ses premiers binômes, en 2012. Sous la houlette de la journaliste et animatrice Sabine Quindou, la cérémonie a récompensé certain.e.s mentors, partenaires et filleules pour leur engagement et leur parcours exceptionnels. Mélanie Cutullic, notre directrice adjointe, a commenté cette rétrospective tout en remettant les diplômes de la décennie.
And the winners are
- « Les fondatrices » les entreprises présentes depuis l’origine de Capital Filles, avec Malika Menner pour Orange, Mathilde Lerosier pour Société Générale, Martine Nicolas pour L’Oréal.
- « La Pionnière », marraine depuis l’origine, pour Isabelle Debusscher, Société Générale.
- « La Marathonienne » l’ambassadrice- ex-déléguée entreprise- qui a animé le plus d’ateliers collectifs, pour Anne-Frédérique Ghuysen, Sanofi.
- « Le Fidèle » le lycée porteur du programme depuis l’origine, pour le lycée Alfred Nobel de Clichy-sous-Bois, représenté par Lamia M’Hamdi, professeure d’économie-gestion et référente du lycée et trois filleules.
- « L’académie florissante » l’académie qui compte le plus de lycées ajoutés au programme en un temps record, avec Olivier Marécheau, Inspecteur d’Académie de Nantes, en vidéo.
- « Les innombrables » l’entreprise qui compte le plus de marraines, avec Carine Lafarge de la BPCE et des marraines.
- « Les inséparables » un binôme (très) durable, pour Nathalie Vaxelaire, Présidente de Trane et Fleur Vincenscili, sa filleule.
- « Les battantes », des filleules au parcours hors du commun, pour Maeva et Mareva Tagne et leur marraine.
- « Les influenceuses », un binôme champion des interviews media, pour Alexandra Roullier de la BPGO et sa filleule Elen Rivoal.
- « Les enthousiastes », le lycée qui a compté le plus de filleules, pour le lycée Le Corbusier d’Aubervilliers représenté par Sihame Akbib, référente lycée et et cinq filleules.
Alors Capital Filles, quelles missions pour les 10 ans à venir ?
Dans la seconde partie de la soirée, Laurence Beldowski, notre directrice générale, a introduit les trois défis à relever par l’association et sa communauté afin d’ériger une société plus inclusive : faire de la sororité la nouvelle fraternité ; agir pour que l’origine et le genre ne soient plus des freins à la réussite ; casser les clichés sur la jeunesse, lui faire confiance.
Cinq intervenant.e.s de choc se sont succédé sur scène et ont partagé leur vision pour l’avenir de Capital Filles.
✦ Enjeu n°1 – « Soyez les sœurs que vous rêvez d’avoir »
Qui mieux qu’Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, pour évoquer les enjeux de la sororité ? Pour la militante féministe, la sororité n’est pas qu’une attitude et une manière d’être réservées aux filles ! « Rien n’empêcherait les garçons d’être à leur tour sorores ! Il est temps que les hommes prennent le parti des filles. » a-t-elle martelé devant un public enthousiaste.
✦ Enjeu n°2 – « On ne devient pas ce qu’on ne voit pas »
Le numérique vecteur d’inclusion, c’est le credo d’Anthony Babkine, le fondateur de Diversidays, encore bouleversé par la portée des émeutes de la fin du mois de juin. L’entrepreneur social est venu expliquer l’enjeu monumental de rendre les métiers de la tech désirables pour les femmes, notamment les plus sous-représentées de par leur origine ou leur parcours. « Vous avez une responsabilité pour demain, au lendemain de ce qu’il s’est passé » a-t-il lancé aux mentors dans la salle, « le fait que les jeunes vous voient et se disent : moi aussi, j’ai ma place ! »
✦ Enjeu n°3 – Vous avez dit flemme ?
Pour évoquer les clichés attachés à la jeunesse, notamment son manque d’engagement, Capital Filles avait invité Yasmine Iamarène, fondatrice de Midi Pile, une société de livraison florissante dont les effectifs reposent sur une parfaite parité, fait rare dans le secteur. « C’est facile d’éteindre la flamme de n’importe qui en appuyant sur ce qui va mal. Moi j’essaie de la rallumer ! (…) Dans un binôme, on se nourrit de la flamme de l’autre. »
Puis, l’incroyable Marriah Goretti, étudiante et danseuse de 23 ans atteinte d’un ostéosarcome, nous a prouvé que la flemme ne fait pas partie de son quotidien avant de se livrer à une performance de hip-hop très émouvante.
✦ « Etre féministe, c’est voir et dénoncer l’ensemble des discriminations. »
Laurence Rossignol était le grand témoin que nous étions – aussi – si fie.res d’accueillir. La sénatrice féministe a clôturé la cérémonie en convoquant les grands thèmes de la soirée. « On parle mal des jeunes alors que votre génération est bluffante. Elle a donné chair à la sororité en lui apportant un sens concret, en dénonçant notamment la grossophobie et le validisme. » a -t-elle lancé. S’adressant aux binômes marraines/filleules, l’ancienne ministre des enfants, de la famille, et des droits des femmes a conclu : « On est parce qu’on interagit. Il faut être bienveillante et ne pas croire ceux qui disent qu’ils se sont faits tout seuls. Ceux qui gagnent, ce sont ceux qui travaillent en équipe, pas ceux qui marchent sur la tête des autres ! »
La cérémonie s’est achevée par la révélation de notre nouvelle identité de marque, réaffirmant notre positionnement en faveur de la sororité et de l’ambition des filles.
Enfin, Elizabeth Tchoungui a appelé l’équipe et les filleules sur scène pour une puissante « photo de famille ».
Si on chantait ?
Après la cérémonie, tous les invité.e.s ont été conviés à se joindre à la chorale « Envie de Chanter » pour un cocktail particulièrement animé. Il y avait de la joie, de l’émotion, du partage et de la bienveillance dans l’air… En attendant les nouvelles aventures de la rentrée, passez un été enchanteur.